23 février 2011
Nouvelle Orléans 3 - Les réfugiés
Nous regardons les quatre volets de la série documentaire de Spike Lee, When the levees broke sur le passage de l'ouragan Katrina et l'inondation massive de la Nouvelle Orléans. Sur l'abandon des corps, des vivants entassés et des morts gonflés d'eau; sur les corps blancs irrémédiablement séparés des corps noirs, fracture toujours encore là, toujours encore qui départage l'espace politique américain; sur le scandale de la gestion de cette crise, l'arrogance des organismes fédéraux, de Bush, de la FEMA (Federal Emergency Management Agency). Au milieu de toute cette révolte, une révolte un peu plus précise se formule qui accroche bute sur un mot : «refugees». Ça ne passe pas. Ils ont subi Katrina, ils ont perdu, on ne peut pas énumérer tout ce qu'ils ont perdu, mais quand ils ont commencé à sortir de Louisianne, qu'ils sont arrivés par avion, par bus là où on les envoyait partout aux États-Unis (dans 18 états) et qu'on les a appelés des réfugiés, ça n'est pas passé. Comme si tout à coup ils étaient devenus apatrides en leur propre pays, que l'eau avait aussi emporté cela, leur citoyenneté et qu'ils ne constituaient plus que des poches d'extérieur trouant le confort du homeland américain.
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